Natur\' and Bee

Natur\' and Bee

Lutte contre le Varroa

Les problèmes sanitaires en Apiculture ne sont pas nouveaux. Depuis longtemps les praticiens apicoles ont eu maille à partir avec :

-       les maladies du couvain :

-       loque américaine,

-       loque européenne,

-       mycoses.

 

Disons tout de suite que, jusqu’ici, dans un rucher bien tenu, ces maladies restent rares. D’autre part, en cas d’infestation, l’Apiculteur dispose d’une gamme de produits d’une remarquable efficacité à doses très faibles.

L’éradication des maladies « classiques » n’a donc jamais posé de graves problèmes.

0,5 g de sulfamides ou d’antibiotiques relativement peu coûteux « effacent » une loque maligne en une quinzaine de jours.

Evidemment il est hors de question d'utiliser ces médicaments en dehors des périodes de traitement de la maladie.


Les problèmes posés par la varroase sont autrement graves.


 

 

1/ Problème de traitement : aucun produit n’étant efficace à 100%, il n’est pas question d’éradication de cette grave parasitose. L’Apiculteur doit composer avec l’acarien, se contentant de contenir l’infestation dans des limites supportables.

L’usage de nébuliseurs peu maniables, lourds et coûteux, peu mobiles complique le problème.

 

2/ Problème d’infestation généralisée : aucune ruche, aucun rucher, même remarquablement bien tenu et surveillé, ne peut échapper à « varroa Jacobsoni ». Il faut donc traiter et visiter toutes les ruches et ce, plusieurs fois par an.

 

3/ Problème d’infections surajoutées : la varroose est une parasitose qui induit des maladies bactériennes ou à virus.

 • elle provoque une recrudescence des loques, de la nosémose, de l’acariose.

• elle a provoqué l’apparition d’une nouvelle maladie à virus, la paralysie aiguë (A.P.V., acute paralysis virus)

Aucun remède n’est encore en vue pour lutter efficacement et directement contre ce nouveau fléau.

 

4/ Problème financier : ce n’est pas le moins grave et c’est sans doute lui qui, à terme, risquerait de provoquer une quasi-disparition de l’abeille mellifère.

Les techniques modernes de traitement fondées sur l’utilisation d’ "inserts " au Fluvalinate, médicament vétérinaire "Apistan" représenté au Maroc par AMCOVET à Casablanca, s’avèrent extrêmement coûteuses (4 inserts par an et par ruche en cas de forte infestation, soit plus de 115 dirhams par unité de production de miel, non compris également les frais supplémentaires de lutte contre les maladies induites par la varroose).

 

5/ Corollaire du problème financier : la tentation du bricolage.

Le coût élevé des inserts risque de pousser les apiculteurs à fabriquer eux-mêmes des inserts artisanaux.

Scientifiquement, la méthode n’est pas forcément condamnable si certains principes de fabrication permettant des dosages extrêmement précis et des marges de sécurités étendues sont scrupuleusement observées.

 

6/ Problème d’accoutumance : l’idée d’alterner les traitements ponctuels à l’amitraze avec le traitement prolongé par les inserts au fluvalinate pourrait faire espérer une diminution des risques d’accoutumance et un contrôle à la fois moins coûteux, plus rapide et plus durable de la prolifération de l’acarien.

 

Mais il faut se rendre à l’évidence : malgré les apparences, Varroa finit toujours par revenir s’attaquer à nos abeilles.

 

Une surveillance continue et des traitements appropriés, réalisés en même temps par l’ensemble des possesseurs d’abeilles, reste la solution pour garantir la survie des abeilles.

 

L'objectif n'est pas d'éradiquer le varroa des colonies mais de le maintenir à un seuil suffisamment bas pour qu'il ne nuise pas à la colonie.

 

 

L'information et la formation de tous les acteurs concernés

est aussi un facteur indispensable à la réussite.




20/10/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres